Card. Sarah to Sacra Liturgia UK 2016

It is very important that we return as soon as possible to a common orientation, of priests and the faithful turned together in the same direction—Eastwards or at least towards the apse—to the Lord who comes, in those parts of the liturgical rites when we are addressing God. This practice is permitted by current liturgical legislation. It is perfectly legitimate in the modern rite. Indeed, I think it is a very important step in ensuring that in our celebrations the Lord is truly at the centre.

Read the whole address in English here (in French here).

Memoriale Domini

Par ces éléments de renouveau [la communion sous les deux espèces du pain et du vin], le signe du banquet eucharistique et l’accomplissement fidèle du mandat du Christ sont devenus plus manifestes et vivants. Mais en même temps, ces dernières années, la participation plus complète à la célébration eucharistique, exprimée par la communion sacramentelle, a suscité çà et là le désir de revenir à l’ancien usage de déposer le Pain eucharistique dans la main du fidèle, lequel se communie lui-même en le portant à sa bouche.
Dans certains endroits et dans certaines communautés, cette façon de faire est pratiquée, bien que le Saint-Siège n’ait pas encore donné l’autorisation demandée et que parfois cette pratique ait été introduite sans que les fidèles y aient été préparés convenablement.
Il est certes vrai qu’en vertu d’un usage ancien, les fidèles ont pu autrefois recevoir cet aliment divin dans la main et le porter eux-mêmes à la bouche. Il est également vrai que, dans des temps très anciens, ils ont pu emporter le Saint Sacrement avec eux, depuis l’endroit où était célébré le Saint Sacrifice, avant tout pour s’en servir comme viatique dans le cas où ils auraient à affronter la mort pour confesser leur foi.
Cependant, les prescriptions de l’Église et les textes des Pères attestent abondamment le très profond respect et les très grandes précautions qui entouraient la sainte Eucharistie. Ainsi, « que personne… ne mange cette chair s’il ne l’a auparavant adorée », et à quiconque la mange est adressé cet avertissement : « … reçois ceci, en veillant à n’en rien perdre »: « C’est en effet le Corps du Christ ».
De plus, le soin et le ministère du Corps et du Sang du Christ étaient confiés d’une façon toute spéciale aux ministres sacrés ou aux hommes désignés à cet effet : « Après que celui qui préside a récité les prières et que le peuple tout entier a acclamé, ceux que nous appelons les diacres distribuent â tous ceux qui sont présents, et portent aux absents, le pain, le vin et l’eau sur lesquels ont été données les grâces ».
Aussi, la fonction de porter la Sainte Eucharistie aux absents ne tarda-t-elle pas à être confiée uniquement aux ministres sacrés, afin de mieux assurer le respect dû au Corps du Christ, et en même temps de mieux répondre aux besoins des fidèles. Par la suite, lorsque la vérité et l’efficacité du mystère eucharistique, ainsi que la présence du Christ en lui, ont été plus approfondies, on a mieux ressenti le respect dû à ce Très Saint Sacrement et l’humilité avec laquelle il doit être reçu, et la coutume s’est établie que ce soit le ministre lui-même qui dépose sur la langue du communiant une parcelle de Pain consacré.
Compte tenu de la situation actuelle de l’Église dans le monde entier, cette façon de distribuer la Sainte Communion doit être conservée, non seulement parce qu’elle a derrière elle une tradition multiséculaire, mais surtout parce qu’elle exprime le respect des fidèles envers l’Eucharistie.
Par ailleurs, cet usage ne blesse en rien la dignité personnelle de ceux qui s’approchent de ce sacrement si élevé, et il fait partie de la préparation requise pour recevoir le Corps du Seigneur d’une façon très fructueuse.

Sacrée Congrégation pour le Culte divin – Istruction Memoriale Domini – 29 mai 1969

Dichiarazione sulla musica sacra

Come musicisti, sacerdoti, studiosi e Cattolici che amano il canto gregoriano e la sacra polifonia, così frequentemente lodata e raccomandata dal Magistero, chiediamo per una riaffermazione di questa eredità insieme con le composizioni sacre moderne in lingua latina o vernacolare che sono anche esse ispirate a questa grande tradizione; e chiediamo passi concreti per promuoverla dovunque, in ogni Chiesa in giro per il mondo, così che tutti i Cattolici possano cantare le lodi di Dio con una voce, una mente, un cuore, una cultura comune che trascende tutte le differenze. Noi chiediamo anche una riaffermazione dell’importanza unica dell’organo a canne per la sacra liturgia, per la singolare capacità che ha di elevare i cuori al Signore e per l’essere perfettamente adatto per sostenere il canto dei cori e delle assemblee.

As musicians, pastors, scholars, and Catholics who love Gregorian chant and sacred polyphony, so frequently praised and recommended by the Magisterium, we ask for a re-affirmation of this heritage alongside modern sacred compositions in Latin or vernacular languages that take their inspiration from this great tradition; and we ask for concrete steps to promote it everywhere, in every church across the globe, so that all Catholics can sing the praises of God with one voice, one mind and heart, one common culture that transcends all their differences. We also ask for a re-affirmation of the unique importance of the pipe organ for the sacred liturgy, because of its singular capacity to elevate hearts to the Lord and its perfect suitability for supporting the singing of choirs and congregations.

En tant que musiciens, pasteurs, chercheurs et Catholiques qui aiment le chant grégorien et la polyphonie sacrée tant de fois l’objet de la louange et de la recommandation de l’Église, nous réclamons une nouvelle affirmation de ce patrimoine aux côtés de compositions sacrées modernes en latin ou en langue vernaculaire s’inspirant de cette grande tradition. Nous réclamons aussi des mesures concrètes pour sa promotion généralisée dans chaque église du globe afin que tous les Catholiques puissent chanter les louanges de Dieu d’une voix, d’un esprit et d’un cœur, d’une culture commune qui transcende toutes leurs différences. Nous réclamons enfin que soit réaffirmée l’importance unique de l’orgue pour la sainte liturgie de par sa capacité singulière à élever les cœurs vers le bon Dieu et sa complémentarité parfaite avec le chant des chœurs et des congrégations.

En nuestra calidad de músicos, pastores, académicos y católicos que amamos el canto gregoriano y la polifonía sagrada, tan frecuentemente alabados y recomendados por el Magisterio, solicitamos que sea reconfirmada esta herencia, así como las composiciones sagradas modernas, en latín o en lengua vernácula, que se inspiran en esta gran tradición, y pedimos que se den pasos concretos para su promoción en todas partes, en todas las iglesias del orbe, de modo que los católicos puedan cantar las alabanzas del Señor con una sola voz, un solo espíritu y un solo corazón, unidos en una cultura que supera todas sus diferencias. También pedimos que se vuelva a confirmar la importancia única del órgano de tubos para la sagrada liturgia debido a su singular capacidad de elevar los corazones hacia el Señor y por su perfecta adecuación para apoyar el canto de los coros y de las asambleas.

Als Musiker, Seelsorger, Wissenschaftler und Katholiken, die den gregorianischen Choral und die liturgische Polyphonie lieben, welche vom kirchlichen Lehramt so oft gelobt und empfohlen worden ist, bitten wir um erneute Bestätigung dieses Erbes neben modernen geistlichen Kompositionen in Latein oder in den Volkssprachen, die ihre Inspiration aus dieser großen Tradition beziehen; wir bitten um konkrete Schritte, um sie überall zu fördern, in jeder einzelnen Kirche auf der ganzen Welt, sodass alle Katholiken weltweit das Lob Gottes mit einer Stimme, eines Sinnes und Herzens, in einer gemeinsamen Kultur singen können, die über all ihre Unterschiedlichkeit hinausgeht. Wir bitten auch um eine erneute Bestätigung der einzigartigen Bedeutung der Pfeifenorgel für die heilige Liturgie, wegen ihrer einzigartigen Fähigkeit, die Herzen zu Gott zu erheben, und ihrer vollkommenen Eignung, den Gesang von Schola, Chören und Gemeinden zu unterstützen.

Como músicos, pastores, e estudiosos católicos, que amam o canto gregoriano e a polifonia
sacra, tão freqüentemente elogiados e recomendados pelo Magistério, nós clamamos por uma reafirmação
dessa herança, juntamente com as composições sacras modernas em latim ou nas línguas vernáculas que
tenham sua inspiração nessa grande tradição; e pedimos passos concretos para promovê-la em toda parte,
em toda Igreja ao redor do mundo, de maneira que todos os católicos possam cantar os louvores de Deus
com uma voz, uma mente e coração, uma cultura comum que transcenda todas as suas diferenças.
Pedimos também uma reafirmação da importância única do órgão de tubos na liturgia sacra, em razão de
sua singular capacidade de elevar os corações ao Senhor e sua perfeita adequação como suporte ao canto
de coros e congregações.

CANTATE DOMINO CANTICUM NOVUM

La langue dans la liturgie du Rite Romain: latin et langue vulgaire

Discours du Cardinal Arinze – Saint-Louis, Missouri, 2006

Nous devons faire de notre mieux pour apprécier la langue que l’Église utilise dans la liturgie et unir nos cœurs et nos voix, en suivant les indications de chaque rite liturgique. Tous les fidèles laïcs ne connaissent pas le latin, mais ils peuvent apprendre au moins les réponses les plus simples en latin. Les prêtres doivent accorder plus d’attention au latin, pour célébrer la Messe en latin de temps en temps. Dans les grandes églises où plusieurs Messes sont célébrées le dimanche et les jours de fête, pourquoi ne pas dire l’une de ces Messes en latin? Dans les paroisses rurales, une Messe en latin devrait être possible, disons une fois par mois. Dans les assemblées internationales, le latin est encore plus nécessaire. C’est pourquoi les séminaires doivent s’efforcer de préparer et de former les prêtres à l’usage du latin.

[…]

Ce n’est pas vrai que les fidèles laïcs ne veulent pas chanter le chant grégorien. Ils demandent au contraire que les prêtres, les moines et les moniales partagent ce trésor avec eux. Les CD gravés par les moines bénédictins de Silos, par leur maison-mère de Solesmes et par beaucoup d’autres communautés sont très demandés par les jeunes. Les monastères sont visités par des personnes désireuses de chanter les Laudes, et surtout les Vêpres. Lors d’une cérémonie d’ordination de onze prêtres que j’ai célébrée au Nigeria en juillet dernier, près de 150 prêtres ont chanté la première prière eucharistique en latin. C’était très beau. Les fidèles présents, qui n’étaient pourtant pas des latinistes, l’ont beaucoup apprécié. Il devrait être normal que dans les paroisses où quatre ou cinq Messes sont célébrées chaque dimanche, l’une de ces Messes soit chantée en latin.

Article complet ici (PDF).

Same article in English here.

Il Cardinale Robert Sarah: verso un’autentica attuazione di «Sacrosanctum Concilium»

È di primaria importanza tornare il più presto possibile a un orientamento comune dei sacerdoti e dei fedeli, rivolti insieme nella medesima direzione — verso Est, o perlomeno verso l’abside —, verso il Signore che viene, in tutte le parti del rito in cui ci si rivolge al Signore. Tale pratica è permessa dalle regole liturgiche attuali. Ciò è perfettamente legittimo nel nuovo rito. In effetti, penso che una tappa cruciale è di fare in modo che il Signore sia al centro delle celebrazioni.

(…)

Dobbiamo cantare la liturgia, ovvero cantare i testi liturgici, rispettare le tradizioni liturgiche della Chiesa e apprezzare il vasto tesoro — che è il nostro — della musica sacra, in particolare la musica propria del rito romano, cioè il canto gregoriano. Dobbiamo cantare la musica sacra propria della liturgia, e non una semplice musica religiosa, o ancora peggio, dei canti profani.
Dobbiamo trovare un buon equilibrio fra le lingue volgari e l’uso del latino nella liturgia. Il Concilio non ha mai avuto l’intenzione d’insinuare che il rito romano fosse esclusivamente celebrato in lingua volgare. Aveva l’intenzione di accrescerne l’utilizzo, in particolare per le letture. Oggi dovrebbe essere possibile, in particolare con i mezzi di stampa moderni, facilitare la comprensione da parte di tutti quando nella liturgia eucaristica è usato il latino. Il latino è inoltre particolarmente appropriato per gl’incontri internazionali, quando la lingua volgare non è compresa da tutti.

(…)

Là dove l’inginocchiamento e la genuflessione sono scomparsi nella liturgia, devono essere ristabiliti, in particolare per la ricezione di nostro Signore nella santa comunione.

Testo completo qui. Complete text in English here. Texte complet en Français ici.

“Vatican II, le Concile en questions” par Mgr Marc Aillet

Vatican II, le Concile en questions (Préface du Cardinal Sarah) par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, éd. Artège, 2015, 129 pages, 14 €

Le Concile n’avait pas ordonné pour autant le rejet systématique du latin affirmant même que l’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins (n° 36, § 1).

Le Concile n’a pas relégué le chant grégorien aux oubliettes: L’Eglise reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place (n° 116). (p. 78)

L’usage du latin et du grégorien dans la liturgie solennelle demeure indispensable pour réconcilier les fidèles avec l’unique Eglise du Christ qui est la même, aujourd’hui comme hier. (p. 79)

Pour beaucoup, la célébration “face au peuple” c’est l’un des acquis essentiels du Concile. Pourtant, contrairement à des ridées reçues, le Concile n’a rien dit sur la question.

Ces dispositions, comme la messe ad orientem qui n’a jamais été interdite ni par le Concile ni par la réforme liturgique qui s’ensuivit, ne garantissent-elles pas le primat de Dieu et de l’adoration souligné par le concile Vatican II? Ce n’est pas un retour en arrière, mais un retour intelligent à l’équilibre de la Constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium voilà tout! (pp. 80-82)

Holy Family church, New York City

In the ad orientem celebration, when Christ comes down upon the altar at the consecration, we are all focused on Him. His presence commands our attention. The priest, as it were, disappears from view and then continues the prayers of the Mass in preparation for then turning to the congregation to offer first the Lord’s peace, and then to show the Eucharistic Lord to his people in preparation for the Lord to feed his flock with the gift of Himself through the hands of his priest.

Most parishioners at Holy Family have serenely adjusted to this change. There have been complaints, but more expressions of thanks and encouragement. Some have not yet grasped that having the priest turn from the congregation towards the Lord is not a deprivation for the worshippers, but is rather meant to re-focus the congregation on Christ.

English report here.

Article en Français ici.

Lors de la célébration ad orientem, quand le Christ descend sur l’autel à la consécration, nous sommes tous rivés à Lui. Sa présence exige notre attention. Le prêtre, en l’occurrence, échappe à la vue, puis continue les prières de la Messe, se prépare à se tourner vers les fidèles pour leur annoncer la paix du Seigneur, et à présenter à Son peuple le Seigneur par l’Eucharistie, en préparation à la nourriture de Son troupeau, don de Lui-même par les mains de Son prêtre.

Les paroissiens de la Sainte Famille se sont, pour la plupart, adaptés à ce changement. Il y a eu des réclamations, mais bien plus de remerciements et d’encouragements. Certains n’ont pas encore bien saisi que le célébrant tourné vers le Seigneur et non vers l’assemblée ne prive pas les fidèles mais leur montre plutôt un retour des paroissiens vers le Christ.