Le latin dans la liturgie romaine n’est ni un absolu, ni une fin en soi: c’est un moyen au service de la prière, un signe de l’expression de notre foi. Et ce signe est triple.
Le latin: signe d’un enracinement historique
Pendant plus de quinze siècles, en Occident, la foi a grandi et s’est développée dans le berceau de la culture romaine, en langue latine. Conserver le latin, c’est reconnaître que nous n’inventons pas notre foi, mais que nous la recevons de cette longue chaîne de transmission, avec les expressions et les prières forgées par nos prédécesseurs.
Le latin: signe de l’unité de l’Eglise
Le latin a acquis par l’histoire un rôle d’unification. Il permet à de nombreux chrétiens d’avoir une expression commune de la foi. À l’heure des grands rassemblements internationaux, il est nécessaire, pour prier ensemble, d’avoir une langue commune.
Le latin: signe du sacré
Le latin est aussi une langue sacrée, une langue différente de la langue de tous les jours, réservée à Dieu, qui exprime la transcendance de la liturgie. Le latin de la messe manifeste la dimension verticale, ascendante du culte rendu à Dieu: les prières ne sont pas adressées aux hommes mais à Dieu.
Tout cela est très beau; mais comment participer à la messe si on n’y comprend rien? Comment participer à la messe dans ce cas? La participation active est avant tout l’association au sacrifice du Christ. Souvent, ce n’est pas tant une langue étrangère qui empêche la véritable participation, mais l’habitude des paroles qu’on a déjà entendu très souvent. En ce sens, il est profitable de suivre la messe dans un missel de fidèles, ce qui est vrai pour le latin autant que le français. Ainsi on dépasse l’écoute par habitude et on prie plus facilement avec le prêtre, au lieu d’écouter des paroles vaguement connues par cœur.
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