Discours du Cardinal Arinze – Saint-Louis, Missouri, 2006
Nous devons faire de notre mieux pour apprécier la langue que l’Église utilise dans la liturgie et unir nos cœurs et nos voix, en suivant les indications de chaque rite liturgique. Tous les fidèles laïcs ne connaissent pas le latin, mais ils peuvent apprendre au moins les réponses les plus simples en latin. Les prêtres doivent accorder plus d’attention au latin, pour célébrer la Messe en latin de temps en temps. Dans les grandes églises où plusieurs Messes sont célébrées le dimanche et les jours de fête, pourquoi ne pas dire l’une de ces Messes en latin? Dans les paroisses rurales, une Messe en latin devrait être possible, disons une fois par mois. Dans les assemblées internationales, le latin est encore plus nécessaire. C’est pourquoi les séminaires doivent s’efforcer de préparer et de former les prêtres à l’usage du latin.
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Ce n’est pas vrai que les fidèles laïcs ne veulent pas chanter le chant grégorien. Ils demandent au contraire que les prêtres, les moines et les moniales partagent ce trésor avec eux. Les CD gravés par les moines bénédictins de Silos, par leur maison-mère de Solesmes et par beaucoup d’autres communautés sont très demandés par les jeunes. Les monastères sont visités par des personnes désireuses de chanter les Laudes, et surtout les Vêpres. Lors d’une cérémonie d’ordination de onze prêtres que j’ai célébrée au Nigeria en juillet dernier, près de 150 prêtres ont chanté la première prière eucharistique en latin. C’était très beau. Les fidèles présents, qui n’étaient pourtant pas des latinistes, l’ont beaucoup apprécié. Il devrait être normal que dans les paroisses où quatre ou cinq Messes sont célébrées chaque dimanche, l’une de ces Messes soit chantée en latin.
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